La Rayonne

  • Année : 2020
    • identité visuelle

En 2022 adviendra à Villeurbane, dans le quartier de la Soie, un espace social et culturel polymorphe mais engagé nommé La Rayonne.

Conçue dans le cadre d’un appel d’offres, la proposition ne fut finalement pas retenue.


J’évoquais dans une première note d’intention une identité lumière, faisant référence à un phare métaphorique, lieu d’attraction, de convergence et divergence.

La notion d’une attention de la métropole portée à sa marge / aux marges et l’envie de participer à une identité joyeuse. Une vision joyeuse de l’Identité.

Mon point de départ : La lentille de Fresnel, pièce maitresse de la composition d’un phare. Sa forme est belle mais c’est sa fonction qui a attiré mon attention, faire converger la lumière.

Et puis ce mot de l’architecte est revenu à ma mémoire.

S’il y a un geste architectural dans le projet, il faut le lire dans le vide et non dans le bâti.

— Vurpas, Carnet d’ambiance Page 4

Du jeu sur les rayons, s’ouvre une phase d’expérimentation infinie où les lignes de forces s’entrelacent en motifs et effets optiques.

Plus qu’un jeu esthétique séduisant, ces motifs trouvent leur intérêt dans les possibilités d’appropriation.

Constituées de quelques lignes (de code) les instructions pour les former peuvent être duplicables, partageables, modifiables. Mieux encore, les outils numériques pour former ces motifs à l’écran sont libres, facilement accessibles.

J’ai songé alors au répertoire typographique à convoquer (libre idéalement).

D’expérience, je sais que les typographies open-source sont majoritairement mais non-exclusivement, dominées par des influences anglo-saxonnes — reflet de notre époque.

J’ai repensé aux gloires typographiques françaises d’un temps révolu (1920 - 1960). Plus qu’un chauvinisme, les caractères de l’époque ambitionnaient d’introduire des formes populaires à mi-chemin entre les rigueurs géométriques de l’Europe protestante et les fougues de l’esprit méditerranéen.

De Peignot, Excoffon et Mendoza, il serait aujourd’hui complexe de reprendre ces formes telles quelles sans tomber dans une stylistique creuse, nostalgique et un peu bobo. Reste l’esprit social.

Nous n’avons pas encore évoqué le trait constitutif de l’identité : le partage.

Cette valeur peut se concrétiser par : Des principes graphiques évolutifs Des ressources libres de droit Un dépot numérique type Git ou Nuage Des briques visuelles pensées pour être réutilisées

Bref, une identité sans Auteur ou aux 100 auteurs

Le commun pourrait enfin se concrétiser par une fusion entre la ligne du rayon et la ligne de texte. Cet ensemble serait mis en forme en un motif par la ligne de code.

Le texte venant tisser le motif d’une parole potentiellement participative. (Témoignages, manifeste, cadavres exquis, etc) Arrive une seconde lecture subtile, maillant parole présente et patrimoine passé. Un tissu social en somme.

Une identité comme un système

  • un ancrage historique & patrimonial
  • une écriture en commun
  • un stimulant !

Identité plurielle certes mais l’identité visuelle de La Rayonne nécéssite un logotype afin de répondre aux enjeux d’identification.

Le logo offre la possibilité de quelques extravagances afin de mettre en avant l’aspect pluriel du lieu et de ceux qui le composent. Le contexte induira l’usage.

La rondeur des formes typographiques du Jean-Luc sonne comme une invitation.

L’identité peut se décliner en plusieurs tonalités pour chaque partie prenante.

Image ou vidéos associées au projet

Crédit et remerciement

Merci à Tanguy Guezo